Le bestiaire imaginaire de Rude
À 47 ans (on lui souhaite d’ailleurs un joyeux anniversaire), le Belge Rude développe depuis plus de 20 ans un univers créatif soigné, détaillé, avec une palette de couleurs tout en subtilité. À la manière de La Fontaine, Rude anime ses personnages animaliers avec des attitudes humanisées. Bien avant que ce soit la mode, il propose cet esprit très « néo-trad », sauf qu’il n’est pas très fan des couleurs trop flashy. Diplômé d’une école d’art à Bruxelles, vers la vingtaine, Rude est très vite attiré par le tatouage.
Il a la révélation en découvrant l’univers de Mike Davis d’Everlasting Tattoo, assez proche de ses choix esthétiques. Formé à l’ancienne chez le street shop Ritual à Bruxelles, Rude tatoue le « tout-venant » et se fait la main. Puis il pose ses valises à Paris au début des années 2000 et officie 5 ans chez le célèbre Tin-Tin avant de rejoindre Dom à 23 Keller. En 2016, il ouvre son propre shop « The Golden Rabbit », le lapin d’or. Il y officie avec son équipe, dont le japonais Yomi Kamoike, et l’on ressent cette influence japonaise dans ses nouveaux dessins. Les deux artistes ont d’ailleurs édité un livret précieux « Anthropomorphisme ». Chacun y dévoile son interprétation d’un personnage animalier.
Texte : Emy Sparks
The Golden Rabbit Tattoo Society – 10 rue Gambey 75011 Paris Instagram : @rudethegoldenrabbit @goldenrabbittattoo