Yaya

La couleur dans la peau

Beauté naturelle et sans artifices, Yaya s’affiche sans fard à paupières mais avec une bonne dose de couleur sur sa jolie peau diaphane. Et derrière son apparence gracieuse et délicate, la jolie fleur du Luxembourg recèle un tempérament de feu, parfaitement assorti à sa chevelure ! Un très joli mélange des genres, à l’instar de l’encre dont elle se pare sans vouloir s’arrêter, telle une addiction artistique totalement assumée !

Texte : Miss Marvel – Photos : Joychen Photography / Theo Fabio Aureli / Fritzler Photo.

C’est vers ses 17 ans que Yaya commence à s’intéresser au Tatouage, mais elle attend sagement sa majorité pour sa première fois sous le dermographe. Elle se rend alors au One More Tattoo du Luxembourg et craque sans surprise pour un tribal, style graphique très en vogue dans les années 90, bien connu aujourd’hui des tatoueurs qui pratiquent le recouvrement. Il faut bien l’avouer, le tribal des 90’s, à la différence de la belle Yaya, supporte assez mal le passage des années.

Ce premier tattoo est un gros coup de tête, mais il se transforme très vite en coup de cœur, devenant le premier épisode d’une série encore aujourd’hui en cours de production. Si elle n’avait pas alors déjà le projet défini de couvrir sa peau de motifs colorés, elle avoue que l’envie de multiplier les pièces d’encre est arrivée très vite. « Vous savez ce qu’on dit… une fois qu’on commence, on ne peut plus s’arrêter. L’encre est comme de la drogue, c’est addictif. La différence est que celle-ci est totalement légale. »

« Je n’ai pas réellement de style au sens propre, j’avoue adorer ce qui est old-school et comics, mais je fonctionne avec les tatouages comme je fonctionne dans la vie avec tout : au coup de cœur. »

Yaya

Une âme de collectionneuse

Yaya se découvre alors une âme de collectionneuse, enchaînant les pièces au gré de ses envies et des histoires qu’elle veut raconter en les gravant sur sa peau, comme des arrêts sur image de moments et d’émotions qu’elle veut conserver intacts. Ses tatouages se suivent et ne ressemblent pas, alternant les styles old school, neo-trad, cartoon ou encore manga, elle se laisse guider par son instinct. « Je n’ai pas réellement de style au sens propre, j’avoue adorer ce qui est old-school et comics, mais je fonctionne avec les tatouages comme je fonctionne dans la vie avec tout : au coup de cœur. »

Au fil des années ses goûts en matière d’encre s’affirment et c’est naturellement qu’elle se dirige vers l’un des salons les mieux côtés du Luxembourg, l’Electric Avenue, où officie Dan Sinnes & Crew. « Il possédait une réputation excellente qui n’a fait que croître, c’est une véritable amitié qui s’est développée peu à peu. Je lui dois une grande partie de l’encre qui se trouve sur mon corps .» Une autre main l’ayant encrée est celle de Tom Savré, en Belgique qui possède le shop Clandestin Tattooshop. Elle découvre son travail sur les réseaux sociaux en cherchant l’inspiration pour un prochain tatouage. « Nous sommes entrés en contact et rapidement il a pu laisser son empreinte également sur l’œuvre d’art qu’est devenu mon corps au fur et à mesure. »

Des liens artistiques durables…

L’élaboration de ses tatouages est le fruit d’une vraie collaboration entre Yaya et ses artistes préférés. La chose est rendue possible par la complicité et la connaissance mutuelle qu’ils ont développée au fil du temps. « Avec le temps ils apprennent à me connaître, à savoir quelles sont mes attentes, et savent m’impressionner encore et toujours afin de ne rien me faire regretter. Souvent, je m’amène avec un palmarès d’idées, une idée un peu brouillon et mon tatoueur la transforme en quelque chose qui dépassait totalement mes espérances ou mon imagination.» Yaya est donc très fidèle à ses tattoo artists et vous n’avez aucune chance de la croiser dans une convention de tatouage en quête de nouveauté. « Pourquoi devrais-je aller voir ailleurs alors que je possède deux excellents artistes qui me comblent entièrement lorsqu’il s’agit de rajouter une touche artistique à mon corps ? »

« Encore aujourd’hui, pour certains postes, on se base sur les apparences alors qu’être tatoué ou non ne change absolument rien dans la manière de travailler d’une personne. » 

Yaya

Un caractère bien trempé !

Contrairement à certains qui disent puiser leur force dans leurs tatouages, Yaya avait déjà en elle cette force qui lui permet de faire face au qu’en dira-t-on ou aux réactions négatives que peuvent parfois susciter ses tattoos. « Bien que les tatouages soient devenus un sujet moins tabou qu’il y a quelques années, il existe encore et toujours une communauté qui n’aspire en rien à faire confiance aux gens qui se sont laissés marquer par l’encre. Encore aujourd’hui, pour certains postes, on se base sur les apparences alors qu’être tatoué ou non ne change absolument rien dans la manière de travailler d’une personne. » 

Heureusement dans son travail de modèle photo, sa collection de trophées colorés, loin d’être un frein à sa carrière, met au contraire sa plastique en valeur, transformant son corps gracile en œuvre d’art encore inachevée. Dans la sphère privée également, être une jeune maman encrée n’est pas forcément bien perçu par tout le monde. « Le regard des gens n’est pas forcément bienveillant sur vous, surtout lorsqu’ils vous voient avec des enfants, ça peut faire très mal au cœur parfois. Certaines personnes ont une vision très stéréotypée de ce que doit être une maman. Mais heureusement l’humanité n’est pas toute à mettre dans le même sac ! »

 Petite, ma fille avait pour habitude de colorer au feutre les parties de mon tatouage qui ne possédaient pas encore d’encre, le temps que je me rende à nouveau chez mon tatoueur pour nouvelle une session de torture

Yaya

Maman tatouée

Ses enfants l’ont toujours connue avec des tatouages sur la peau, et pour eux il est tout naturel de voir leur maman couverte de dessins colorés dont le nombre augmente régulièrement au fil des années ! Yaya peut en parler avec eux sans aucun complexe. « Petite, ma fille avait pour habitude de colorer au feutre les parties de mon tatouage qui ne possédaient pas encore d’encre, le temps que je me rende à nouveau chez mon tatoueur pour nouvelle une session de torture ». Et si ses enfants devaient lui demander conseil sur leur premier tatouage un jour, elle leur dirait «… de ne pas choisir n’importe qui comme tatoueur, comme artiste. Et de ne pas le faire sous l’élan de la mode mais vraiment de faire des tatouages avec des représentations personnelles qu’on ne risque pas de regretter par la suite. D’ici là j’espère qu’il me restera encore un peu de place pour quelques gouttes d’encre supplémentaires. »

Suivez Yaya sur Instagram : @yayavaders


TATOUAGE MAGAZINE 138

EN KIOSQUE !

Article ajouté au panier
0 Produit - 0,00